Les poissons qui peuvent nuire à votre organisme !
Le poisson possède de nombreuses vertus nutritionnelles, cela va sans dire, car c’est l’ingrédient par excellence pour une alimentation saine et équilibrée. Il a une forte teneur en nutriments essentiels qui contribuent au bon développement de l’organisme, tels que les fameux oméga-3 et l’iode. Hélas, le développement exponentiel de l’industrie agroalimentaire n’arrive pas à assouvir correctement l’attente des consommateurs à tel point que certains types de poissons nocifs abondent le marché. Il s’agit principalement des produits appelés « bioaccumulateurs » qui peuvent contenir des substances chimiques comme le mercure, les antibiotiques et d’autres éléments toxiques.
1.Le requin
Le requin est un « superprédateur » ou « prédateur apex » qui se place en tête de liste des chaînes alimentaires marines. Ainsi, cette position dominante signifie que par son régime alimentaire, il peut concentrer dans son organisme d’éventuelles pollutions issues de toxines existantes déjà dans les poissons qu’il consomme, mais aussi, des métaux lourds comme le méthylmercure, un dérivé du mercure. C’est une neurotoxine hautement dangereuse. On retrouve également des neurotoxines de cyanobactéries comme la BMAA qui a de fortes concentrations dans les ailerons. Plus le requin est âgé, plus il est grand, et plus les concentrations de métaux lourds et autres polluants sont importantes. Si l’industrie de la soupe d’ailerons de requins réclame souvent les plus beaux et les plus grands, ce seront ceux des plus contaminés.
2.Le thon rouge
Le thon rouge est un prédateur très rapide qui se situe aussi dans la première liste de la chaîne alimentaire marine rejoignant ainsi le requin. Notez que plus un poisson est au bout de cette chaîne, plus il est toxique. En se nourrissant, le thon rouge peut consommer une quantité non négligeable de mercure à travers ses proies. Sa chair peut en contenir une forte concentration, mais également d’autres métaux toxiques qui nuisent à la santé. En consommant du thon rouge, votre organisme s’expose à un risque d’ingérer du mercure et également d’autres substances toxiques tels que le plomb, le cadmium, l’arsenic… Il est fortement déconseillé aux femmes enceintes, aux mères qui allaitent et aux enfants de bas âge.
3.Le saumon
Les mers et les océans sont pollués du fait de l’intense activité industrielle de l’homme. Des taux préoccupants de mercure et de méthyle-mercure, de tributylétain, de pesticides et de PCB sont fréquemment trouvés chez le saumon sauvage. C’est un poisson gras de nature, et ces substances toxiques sont très solubles dans la graisse animale. Il accumule alors ces polluants en se nourrissant d’autres poissons contaminés. Pour le saumon d’élevage, il a une grande teneur en matières grasses par la simple raison qu’il est élevé sur des sites d’aquaculture intensive et que leur alimentation se limite à des boulettes de poissons et de céréales. Il n’est pas donc bon pour la santé. Il contient également des oméga-6 et des omega-3.
4.Le panga
Si le panga a gagné en notoriété sur les étalages du marché ces dernières années, il faut se souvenir qu’il provient en grande partie ou totalement des cultures d’élevage du Mékong, l’un des fleuves les plus contaminés au monde. Bien que ce poisson asiatique puisse paraître frais sous forme de filet et à un prix défiant toute concurrence, il y a anguille sous roche. Son alimentation en élevage ne suit souvent aucune réglementation particulière. Aussi, il est nourri avec des restes de poissons, d’os, de résidus de soja et de graines. De plus, certains éleveurs n’hésitent pas à injecter des hormones pour accélérer le processus de production. Aussi, si vous en trouvez, préférez les pangas issus de l’élevage domestique qui sont cultivés de manière plus responsable.
5.Le poisson-chat et les silures
Le Vietnam est le premier importateur de poisson-chat et de silures. Si bon nombre de pays ont interdit l’utilisation d’antibiotiques qui se révèlent dangereux pour la consommation humaine, au Vietnam, leurs usages sont encore très répandus. Ces substances se propagent alors dans tout le poisson, et une fois ingérées par l’homme, elles peuvent être à l’origine de graves effets secondaires. Le Basa et le Swai sont aussi des variétés de poisson-chat vietnamiennes, alors qu’ils peuvent échapper au filet de la réglementation en vigueur concernant le poisson-chat. Encore une fois de plus, privilégiez les élevages domestiques sinon, optez pour la carpe asiatique, son goût est assez semblable au poisson-chat.
6.Le fugu ou le poisson-globe
Au Japon et en Corée, le fugu est un des poissons les plus appréciés des touristes. Toutefois, c’est un poisson hautement toxique, car il contient un venin mortel, la tétrodotoxine et en très forte teneur. Cette toxine, une fois assimilée par l’organisme humain, peut provoquer une paralysie musculaire. Les muscles du diaphragme étant atteints, le sujet ne peut plus respirer, il peut mourir par asphyxie. La préparation du poisson-globe est tellement délicate que seuls des chefs spécialisés peuvent s’y mettre. Si la toxine du poisson se trouve en grande partie dans son foie, dans ses ovaires et sur sa peau, le moindre résidu de cette toxine présente des effets graves sur la santé.
7.Le caviar
L’esturgeon et le caviar béluga souffrent aussi du phénomène de surpêche. Les eaux dans lesquelles ils vivent sont aussi de plus en plus polluées suite à l’augmentation de la construction de barrages qui ne fait que les contaminer un peu plus. Toutes les formes de caviar proviennent de poissons qui prennent un long cycle pour se développer aussi, les éleveurs n’hésitent pas à accélérer le processus afin d’augmenter leur production. Pour cela, ils utilisent des substances dangereuses pour l’homme. Le caviar peut également contenir des conservateurs de type acides benzoïques et dérivés, du benzoate de potassium, du benzoate de calcium… Ce sont tous des produits fortement toxiques. Leurs effets sur la santé peuvent varier d’une simple allergie au cancer.